Sport et homophobie

Une constatation : très peu de sportif·ve·xs de haut niveau osent afficher leur homosexualité. Pourquoi ? Et dans le sport amateur aussi, il n’est pas aisé de révéler son orientation sexuelle. Il y a au quotidien des manifestations d’homophobie dans le monde du sport : cela passe par des banderoles ou interjections des supporteur·rice·xs de football par exemple, telles que « on n’est pas des pédés ». Ou par l’exclusion d’un·e·x joueur·se·x parce qu’iel est homosexuel·le·x, ou encore quand ses coéquipier·e·xs se moquent d'ellui et finissent par le pousser à partir.  Nous, clubs amateurs, accueillons ouvertement des adhérent·e·xs qui ne veulent pas pratiquer leur sport en cachant leur orientation sexuelle.  A l’instar de la Fédération Sportive LGBT+, à laquelle nous sommes adhérent·e·xs,  nous défendons les notions de diversité, de visibilité et d’intégration dans la société par le sport.

 

Etre soi-même au sein du club

Les Front Runners de Paris sont un espace de liberté, où chacun peut être lui-même, sans avoir à cacher son orientation sexuelle.  Pouvoir évoquer son petit copain ou sa petite copine sans craindre des moqueries. Les raisons pour venir aux Front sont diverses : pour l’un, c’est un moment important de sa vie où l’adhérent est en recherche d’identité, ou souhaite faire son coming-out, et le club lui permet de rencontrer des personnes qui sont aussi passées par ces mêmes phases. Pour l’autre, c’est un espace de convivialité qui lui permet de nouer des liens avec d’autres personnes qui partagent une activité sportive commune. Enfin, c’est également l’occasion de se réconcilier avec un sport abandonné depuis longtemps à cause du machisme et des remarques blessantes récurrentes. Pratiquer un sport pour le plaisir, améliorer ses propres performances, sans forcément faire de la compétition, c’est aussi se renvoyer une image de soi positive, valorisante.

 

Etre visible

Au-delà de pouvoir pratiquer son sport dans un cadre sécurisant, la vocation de l’association des Front Runners de Paris, c’est aussi de véhiculer à l’extérieur une autre image des gays et des lesbiennes, différentes des caricatures communes que certains véhiculent. Quand nos adhérents courent aux couleurs du club, c’est être visible en tant qu’homosexuel et sportif, c’est dire non aux préjugés sur le sport qui n’est pas pour les « tapettes », c’est développer une visibilité dans un domaine où on ne nous attend pas forcément.

 

 

 

 

 

 

 

 

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